mercredi 6 septembre 2017

THE PROMISE (film)

Guerre en approche 

En 1914, la Grande Guerre menace d'éclater tandis que s'effondre l'Empire ottoman. A Constantinople, Mikael, un jeune étudiant arménien en médecine et Chris, photoreporter américain, se disputent les faveurs de la belle Ana. Tandis que l'Empire s'en prend violemment aux minorités ethniques sur son territoire, ils doivent unir leurs forces pour tenir une seule promesse : survivre et témoigner. 

Drame historique certes, La Promesse est avant tout un mélodrame dans lequel trois personnages sont amenés à se croiser à plusieurs reprises, cherchant parfois à s'éviter mais en vain. Ironiquement, le film de Terry George débute alors que Mikael (Oscar Isaac) accepte d'épouser Maral (Angela Sarafyan), lui faisant la promesse de revenir après avoir accepté la dote de son père qui va lui permettre d'aller faire ses études de médecine. Mais comme on peut s'en douter, c'est bien sa rencontre avec Ana (Charlotte Le Bon) qui va bouleverser sa vie. 

Belle, réfléchie et extravertie, Ana lui fait découvrir un nouveau monde, plus occidental, plus libre, dans lequel il s'imagine construire quelque chose - à ses côtés. Malheureusement, la présence de Chris (Christian Bale) dans la vie d'Ana demeure un frein. Faits pour être ensemble sur le papier, ces deux personnages ne prennent véritablement d'ampleur qu'en présence de Mikael. Et inversement, Mikael semble moins dense et complexe quand il est loin d'eux deux. 

Cependant, la Grande guerre qui se trame et l'extermination des Arméniens de Constantinople vient perturber la lutte que les deux hommes s'apprêtaient à livrer pour remporter le cœur de la belle. Deux éléments qui vont apporter leur lot de drame, tensions et séquences musclées. Et c'est au niveau de ce grand jeu d'équilibriste que Terry George brille ici. 

Romance et bromance 

Si certains événements du génocide arménien ont été stylisés (et parfois surécrits) pour modifier la dynamique du film, La Promesse impressionne par la finesse du jeu de ses acteurs. Loin d'être le personnage auquel on tient au premier abord, Christian Bale parvient à faire de Chris, le photoreporter, non pas un héros de guerre mais un homme brave et inspirant. A côté, Charlotte Le Bon réussit l'exploit de ne pas simplement incarner l'objet des désirs de deux hommes mais bien une héroïne moderne, courageuse. 

Quant à Oscar Isaac, véritable star du film, il offre à ce dernier des séquences terrifiantes et des plans qui confirment son statut de grand acteur. On pense notamment au passage où son personnage retrouve le corps de ses proches assassinés et où la caméra de Terry George ne parvient pas à distancier une douleur contagieuse. Amis et ennemis à la fois, Mikael et Chris forment un magnifique duo que l'on aimerait bien revoir dans un autre projet. Le talent des deux acteurs est indéniable et La Promesse laisse apparaître une alchimie presque évidente. 

Parce que le film est principalement centré sur la romance entre Mikael et Ana, la dernière séquence laisse songeur. Lançant un pavé dans la mare, La Promesse suggère que face à l'horreur de la guerre et des génocides, seuls l'amour et la compassion pourraient aider les populations traquées. Certains plans et décors feront sans doute tiquer les esthètes parmi nous mais l'ensemble se tient car le message de La Promesse prévaut sur ses qualités techniques. 

Entre grands moments de bravoure et de romance, La Promesse revient ainsi sur un épisode de l'histoire ottomane que l'on a aujourd'hui encore trop tendance à vouloir ignorer. Sensible et beau, le film de Terry George apparaît alors comme nécessaire et important puisqu'il parvient à évoquer ce drame sans sembler partial ou moralisateur. Une réussite certaine ! 

wyzman
UNE TRES BONNE NOUVELLE POUR LES PERPIGNANAIS :

Réponse reçue de Jonathan Salas cinéma "Le Castillet" suite à mon mail concernant la projection du film "The Promise" :

"Bonjour Hélène,

Je ne peux pas vous dire à présent si je pourrais programmer le film à sa sortie. 
Ce que je peux vous confirmer en tout cas c'est qu'au minimum, nous pourrons faire une séance spéciale (ou ciné-débat) avec votre association.

Cordialement.

Salas Jonathan"
Direction cinéma Castillet
Bureau: 04 30 82 15 61
Portable: 06 01 19 57 82
1 boulevard Wilson 
66000 Perpignan
chers amis Je vous tiens informés bien évidemment

mardi 25 avril 2017

UNE PREMIERE A PERPIGNAN !

UNE PREMIERE A PERPIGNAN !
Commémoration du génocide des Arméniens
ce 24 avril 2017

  Une manifestation réalisée avec un vrai désir d'offrir ce moment d'émotion et de recueillement à la petite communauté des arméniens de Perpignan auxquels se sont joints des amis français qui ont tenu à nous témoigner leur attachement par leur présence.

Après une marche silencieuse, depuis la gare de Perpignan jusqu'à la place de Catalogne, Sarkis Simonjan, organisateur de l'événement, a rappelé les points essentiels de l'origine historique de l'événement ; puis Knar Sakalian a déclamé,  cri de douleur libérateur mais toujours véhément, un poème en langue arménienne dédié aux  1 500 000 martyrs victimes du génocide perpétré lors des années 1876 à 1915, et plus, par l'empire ottoman et que la Turquie actuelle se refuse à reconnaître comme tel ; enfin, Marina a chanté de sa belle voix une oeuvre religieuse a cappella ;  le vent léger qui soufflait n'a pas permis d'allumer les petites bougies alignées sur le sol : 1915 - cependant, chacun est reparti avec l'une d'elles qui luira ce soir, présence discrète mais ô combien nécessaire, sur une étagère du salon ...


 Simple et pleine de beauté, ce fut la première commémoration qui en appellera sans doute beaucoup d'autres. Les services d'ordre mis en place pour la circonstance nous ont accompagnés durant notre marche silencieuse - là aussi, présence discrète et rassurante - qui s'est terminée sur la place où s'est déroulée la cérémonie de commémoration.









L'INDÉPENDANT - Mardi 25 avril 2017 - N•115

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http://www.tvsud.fr/open_article/commemoration-genocide-armenien-a-perpignan/JT_ITW_GENOCIDE_ARMENIEN_250417

Merci à Sud Radio pour son reportage qui donne une visibilité à notre communauté à travers la prise en compte de la commémoration du génocide des arméniens à Perpignan - événement d'importance pour nous, organisé à l'initiative de Sarkis Simonjan, organisateur ponctuel ; à souligner aussi, la réalisation des affiches, drapeaux, banderoles, créés dans l'urgence par les hays imaginatifs et compétents de notre petite communauté ! Nous sommes fiers de vous !!


dimanche 26 mars 2017

Un Khatchkar à Perpignan !



Un Khatchkar à Perpignan  !

En sommeil depuis ces dernières années, hormis des interventions ponctuelles liées à des occasions telles la sortie du film de Robert Guédiguian "Une histoire de fou" au cinéma "Le Castillet", et pour répondre au vif souhait de la communauté arménienne de Perpignan, qui s'est enrichie en nombre,  souhait qui s'est exprimée par la voix d'un de ses fervents membres, Karen Karapetyan, l'Association a entrepris des démarches auprès de la Mairie de Perpignan, afin de solliciter d'une part, un emplacement pour édifier un khatchkar,  et, d'autre part, l'octroi d'un lieu de vie  permettant la mise en oeuvre des projets en attente, tels que l'enseignement de notre langue, cours de cuisine, rencontres ...

Répondant à nos demandes, les représentants de la Mairie de Perpignan,  Madame Suzy-Simon-Nicaise, adjointe au Maire déléguée pour le Khatchkar, et madame Chantal Gombert, Adjointe au Maire, pour la salle de réunion, viennent de nous fixer rendez-vous pour la mise en oeuvre de ces projets.

 L'Association Arménienne des Deux-Catalognes remercie Sarkis Simonjan qui apporte son aide pour la réalisation de ces projets.